Publié dans Editorial

Vive le soixantième !

Publié le mercredi, 24 juin 2020

Dans quelques heures, le pays va honorer solennellement la célébration du jour de l’indépendance. Une Fête nationale qui revêtira un caractère particulier dans la mesure justement qu’elle coïncide avec son soixantième anniversaire : 26 juin 1960 - 26 juin 2020. Pour un homme, l’âge de soixante ans marque une étape déterminante dans la vie. En général, c’est le pic de la maturité.  Un tournant décisif, avoir soixante ans d’âge pour un agent du public (fonctionnaire) ou celui du privé signifie l’âge de la retraite. Après avoir effectué de bons et loyaux services envers l’Etat ou de la société pendant des années jusqu’à quarante ans, en principe, il a droit légitimement à une rente viagère mensuelle ou trimestrielle, selon le cas. Pour certains Corps de métier de l’administration, magistrats ou administrateurs civils ou autres, la limite pourrait se décaler au-delà des 60 ans.

 

La date du 26 juin pourrait prêter équivoque du fait qu’il en existe une autre date, le 14 octobre, qui peut prétendre aussi jouir l’honneur et le prestige d’une « Fête nationale ». Un cas un peu particulier pour Madagasikara. En principe, dans plusieurs pays, il n’existe qu’une date de « Fête nationale ». La France de De Gaule, qui ne voulait pas lâcher Madagasikara, trouve cette démarche saugrenue d’accorder une autonomie élargie à la Grande île tout en la maintenant dans le giron de la « Mère patrie ».

Notons qu’avant la date du 26 juin, entre 14 octobre et 26 juin, les dirigeants de l’époque sous l’emprise des vazaha faisaient tout pour que les jouissances et la liesse  populaire du 14 juillet glissent tout doucement vers le 14 octobre. En fait, des fêtes populaires et attractions foraines ont été organisées pour émerveiller tout le monde surtout les enfants. Revue militaire très haut en couleur, « tsikonina », des podiums partout, la retraite aux flambeaux, etc. Même au-delà de la date du 26 juin, et ce, jusqu’à la chute de la Première République, Madagasikara avait deux Fêtes nationales. A l’avènement de la Deuxième République, Didier Ratsiraka ignorait la date du 14 octobre qui, selon lui, incarne la volonté colonialiste de la France.

Par un concours de circonstance inespéré, la célébration de la date du 14 octobre remonte en surface. En raison de la pandémie du Covid-19, les tenants du pouvoir décident de transférer à la date de la Fête de la République toutes les manifestations populaires prévues pour le 26 juin. En espérant que SARS-Covid-2 le permette ainsi. L’homme propose, Dieu dispose et Covid-19 … impose !

En dépit de l’état d’urgence sanitaire, malgré la crise et la peine que cela suppose de provoquer, bien que le nombre des contaminés augmente de jour en jour et qu’il y ait des morts, malgré des occasions ratées, tout cela ne veut pas dire qu’on va se laisser impressionner par une atmosphère d’obsèques. Evidemment, il n’y aura pas de liesse populaire mais on va quand même célébrer, chacun à sa manière et selon ses possibilités, la fête de notre indépendance surtout quand cela coïncide avec  son soixantième anniversaire.

Nous souhaitons à chacun de passer de joyeux moments en famille et … à la maison ! Une jouissance sobre mais digne de notre souveraineté. « Vive le soixantième ! »

Ndrianaivo

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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